Wednesday, June 30, 2010

Puzzle

Il faut refaire le puzzle de mon passé si je veux continuer d’avancer.
Je vais le faire…
Demain.
Ou un de ces quatre.
:)

Wednesday, June 23, 2010

À demain

«A demain. Nous passons tous les jours de notre vie à prendre congé, à dire et à entendre dire à demain, et fatalement, un jour ou l'autre sera le dernier pour quelqu'un, soit celui à qui nous avons dit à demain ne sera plus là, soit nous qui avons dit à demain ne serons plus là».

C'est ce que disait Saramago. Il ne le dira plus, mais nous pouvons encore lire ses livres aujourd'hui, pas demain!

Aujourd'hui, tant que nous vivons un temps un tantinet plus illuminé, car si le monde retournait un jour entre les bras aimants de l’église (surtout catholique), les livres du Maître seront interdites et brûlés sur la place publique comme des êtres vivants, n’en plaise pas à ce Dieu cruel, création purement humaine en quel ni Saramago, ni modestement la sous-signée, ne croient pas. Si Saramago n’est pas un Dieu, et je n’oserais pas dire que ce grand écrivain est Dieu, car il n’y a pas de création humaine plus cruelle que celle-ci, cruelle par tout ce quelle a eu la non bienveillance de nous faire subir en tant qu'espèce, il reste un Ange.

Je me demande ce que José Saramago aurait répondu à l’attaque effrontée que le journal du Vatican l'Osservatore Romano a eu le manque de savoir-vivre de publier deux jours après sa mort? Dans son édition datée de Dimanche, la si clémente église catholique a qualifié l’écrivain de «populiste extrémiste» et d'«idéologue anti-religieux».

Saramago avait provoqué l'ire du Vatican et de l'Église catholique avec son livre «l'Evangile selon Jésus Christ» (1992). Christ y perdait sa virginité avec Marie-Madeleine.

L'écrivain avait de nouveau suscité la colère des catholiques, en 2009, en récidivant avec «Caïn» où la personnification du Mal, assassin de son frère Abel, est décrit comme un être humain ni meilleur, mais surtout ni pire que tant d’autres, tandis que Dieu est présenté comme injuste et envieux. Est-ce Dieu créé à l’image de l’église catholique ? N’est-il pas, par pur hasard, responsable de pires génocides que l’humanité a perpétrés en son nom? Si les choses sont ainsi... il me semble que leur Dieu est injuste et envieux et que sa mère, l'église n'est que vieux jeu.

L'Ange est mort, quand viendra-t-il le tour des églises et de leurs Dieux?

Saramago

Vendredi, le 18 juin, fut une bien triste journée pour l’humanité. Personnellement, j’ai vécu ce laps de temps comme si de rien n’était, car je ne suis pas friande de nouvelles. J’ai pris l’autobus en matinée pour aller au bureau accompagnée de José Saramago. Ce vieux Maître maniant les lettres comme peu d'écrivains l’ont fait avant lui me racontait, dans son dernier livre traduit en anglais, The Notebook, ses états d’âme par égard à l’humanité.

Je ne savais pas dans le temps, qu’aussi fière que je me sentais de vivre dans le même temps que Saramago, j’étais dans le tort : le Maître était mort le jour même à Lanzarote.

Ce n’est qu’aujourd’hui que je l’ai appris et je suis triste, car le monde spirituel se trouve brusquement appauvri!

"We all ask ourselves, Why us? Why me? And answer come there none. Jacques Brel also asked:"pourquoi moi? Pourquoi maintenant? - and died. It was his fate, we say, and the word resurrection wasn't written in it. It is as well to know that, since, to tell the truth, the world is not made for resurrections. That is all we need to know." (José Saramago, The Notebook, published at Verso in 2010, page 151)

Les coquelicots

Les champs de blé bordés de coquelicots
Nostalgie de chiot encore aveugle
Qui ne trouve pas sa mère, partie dans les parages, s’alimenter en potins.

Les longs voyages en train
En rêvant de le trouver, l’ayant à mes côtés plus tard.

Les mots doux de ma langue et sa voix :
« Il faut apprendre à héler les pavots. Comment? Mac-mac-mac »
et, une fois les mots magiques prononcés, l’apparition de coquelicots bordant les champs de blé dorés sous le soleil des vacances.

Tuesday, June 22, 2010

La nuit des arbres, le matin des hommes

Je n’ai même pas ouvert mes yeux, dit-il.
Ne t’en fait pas, il n’y a rien à voir dans le monde à cette heure-ci, lui répond-elle.

En effet, c’est à ce moment que l’arbre reprend sa position, sentinelle devant leur fenêtre.
Essoufflé d’avoir trop couru durant la nuit.

C’est de notoriété publique : les arbres, dès que nous nous endormons partent se ressourcer ailleurs et ce n’est que tôt le matin qu’ils reviennent reprendre leurs places et leurs habitudes. Parfois si fatigués, qu’ils ne bougent pas les feuilles.

C’est plus tard que Dieu s’est dirigé vers la cuisine préparer le thé et remettre le monde en ordre.

Friday, June 18, 2010

L’été est invité

L’été a décidé de passer nous voir
Sans savoir
S’il veut rester ou juste passer.
Quoique mes fleurs l’invitent, gracieusement
Et, sur la petite table,
Un thé l’attend fumant.

Wednesday, June 16, 2010

rire aux larmes

Est-ce le ciel qui rit aux larmes ou Dieu pleure?

Histoire d’ascenseur

Matin pressé comme un citron
Goût aigre-doux en entrant au bureau

Deux personnes attendent l’ascenseur : une jeune fille, belle, élancée, regard de biche et un jeune homme blond, habillé en complet noir. C’est en me voyant qu’il semble retrouver, sous les traces d’un vernis maussade, l’envie de parler: « Another day, another dollar ». L’ascenseur se met en branle, le jeune homme regarde inquiet l’ascenseur et reprend son chit-chat matinal : la dimension de la cabine, la charge maximale y admise, la société mal faite, tout y passe. Il parle en anglais, rapidement comme si le trop plein de paroles risquait de le noyer.

Il salue diligemment et descend au premier. Quand je vous dis qu’il parlait vite…

Tuesday, June 15, 2010

à cause de la pluie



À cause de la pluie de samedi, dimanche nous sommes allés à Mont Sutton.
Le silence était de la partie.
Le soleil et la chaleur des pierres aussi.

Saturday, June 12, 2010

an amazing journey!

An amazing journey

Journey Across India from Mike Matas on Vimeo.

">

Utopie-a

Il y a des gens qui se conjuguent avec l’auxiliaire avoir (les matérialistes plus ou moins féroces). Il y en a qui se conjuguent avec être (les idéalistes, plus ou moins détachés de la convoitise humaine).

Tout comme les verbes, les gens se conjuguent. Dire « j’ai des amis » c’est aussi une forme de matérialisme : j’AI (indicatif présent du verbe AVOIR).
Par contre, dire « je suis l’ami», implique un changement de paradigme et est une forme d’idéalisme.

Je vis dans un pays nommé Utopie-a et je suis enchantée.

Friday, June 11, 2010

Réponse à Rosie

Ma très chère Rosie, le syndrome des « doigts insoumis » arrive aux meilleurs d'entre nous. Je vais faire une confidence: j'ai décidé à un certain moment dans ma vie (et je refuse d’en dire plus) de vivre chaque jour comme si c'était ma dernière. Dans mon cas, bien particulier, cela suppose de faire et de dire tout ce que je veux afin de ne pas avoir des regrets avant le dernier souffle. Évidemment, pour ce qui est de choses blessantes, je retiens un peu mon souffle avant de faire « ma soupe au lait », comme le dit si bien mon patron (lui-même tombant parfois dans l’état de soupe au lait, mais généralement personne fort agréable que j’apprécie beaucoup). Ceci étant dit, et ce n’était qu’une très longue parenthèse explicative, j’ai une chose à te dire : je suis très contente de te connaître, de t’avoir comme amie (oui, virtuelle, mais il y a à peine quelques dizaines d’années, avant l’avènement de l’Internet, on avait encore des amis, des vrais, par… correspondance). Merci d’être!

Alors, voilà, je l’ai dit et tu le sais. Vas-tu sourire?

Le coucher de soleil de ma photo précédente état à Matane, Québec, Canada, en 2007. Depuis, je suis en peu mélancolique quand j’entends cette chanson : http://audiogram.com/nouvelles/20070214/ peu importe où je me trouve au moment de l’écoute :)

Thursday, June 10, 2010

Rain

Should rain, please feel free to take the sun in your pocket.

Tuesday, June 8, 2010

rêve défendu

Y a-t-il un rêve défendu assis à travers ton chemin?
Oublie… C'est le temps de partir!

Sunday, June 6, 2010

à Dinan pour un flan

Il s’est réveillé en pensant à Dinan
Petite ville bretonne.

Comme c’était la fin de la semaine,
Nous avions juste le temps de courir pour manger un flan.

Retour dans le quotidien
Demain…

Friday, June 4, 2010

Croissance et développement

Timides, elles ont commencé par bien enfoncer leurs racines, sans bouger les feuilles et les fleurs. Durant une semaine, elles se sont livrées à ce travail laborieux, sans m’adresser la parole, sans communiquer entre elles, comme les moines du mont Athos qui font tout en communauté et… en silence.

Ensuite, elles ont travaillé leur feuillage : une chose à la fois donne de meilleurs résultats dans leur monde serein; dans le nôtre aussi, mais ça c’est une autre histoire. Après avoir rempli tout l’espace disponible, elles se sont mises à faire des fleurs et à jacasser.

Je regarde leur ménage communautaire, une tasse de thé vert à la main, sourire songeur aux lèvres. Même les avions qui passent devant mon balcon s’arrêtent écouter leur incessant bavardage, c’est juste le colibri qui ne les a pas entendues encore.

Thursday, June 3, 2010

Réveil-matin

En tambourinant sur le toit, la pluie m’a réveillée ce matin
Je me suis rendormie jusqu’à l’heure du thé au jasmin.

Le chocolat était inclus dans le traitement

Wednesday, June 2, 2010

Rêve-ailleurs

Rentrée dans la luxueuse parfumerie du coin, elle se dirige vers une bouteille simple, la prend, l’ouvre et respire l’odeur. La vendeuse se précipite, lui offre son aide. Souriante, elle lui demande un bout de papier pour en mettre du parfum. Tout en prenant un bot de tissu, la vendeuse l’imprègne de parfum et le lui tend.

Nuage,
brouillard : la vendeuse, sans bouger s’éloigne,
l’étalage disparaît,
la parfumerie se transforme…

elle seule respire l’odeur de ce bout de tissu en voyageant dans un ailleurs impossible à nommer sur le coup. Hm, cela me rappelle quelque chose, dit-elle.

L’après-midi passe, elle est enveloppée en cette odeur d’un rêve-ailleurs. Impossible à le saisir cet ailleurs.

Plus tard dans la journée, en humant encore, elle revoit une orangerie près de Taroudant
Il n’y a pas de plus délicieuse voix que le silence enfoncé dans le cœur d’un automne du désert.

Tuesday, June 1, 2010

Voile vs Sabre

Ce matin, quelques gouttelettes de pluie sont venues frapper à nos fenêtres.
Pressées, elles se sont écrasées laissant derrière un ciel lourd.

Les arbres du coin n’ont pas frémi
Les humains se sont cachés sous des parapluies

La beauté du monde se déploie au-delà
Sourire innocent au coin de l’œil.

Même Dieu et Allah ont arrêté leur éternelle partie d’échec pour regarder
La fumée des incendies d’en bas a volé la vision…
Enfin, pour ce qui est des voiles, les deux en savent quelque chose,
C’est en leur nom qu’on couvre les femmes.

Le ciel, s’est voilé à tort et à travers
Cela passera vite
Ne resteront que les femmes – tisseuses de voiles pour couvrir vérité, mensonge, courage…

Qui dit qu’un voile n’est pas aussi puissant qu’un sabre?