Wednesday, April 22, 2009

IL

Tout ennuyé, Il se lève ne sachant même combien Il avait dormi, étant donné qu’Il n’avait pas pris la peine d’inventer le temps.

Il sera bien que je remplisse Ma vie, se dit-Il tout d’un coup, en ouvrant grande sa bouche entourée d’une longue barbe blanche, quoique la définition du mot blanc n’existe pas encore.

Il regarde autour : rien, Lui tout seul! Dormant, ronflant bruyamment, ouvrant l’œil parfois – sans couleur celui-ci, car les couleurs non plus n’existent encore, le blanc et le noir étant bien les exceptions permettant de Le distinguer Lui. Les couleurs non plus n’étaient pas encore créées.

Affamé, dans l’attente de…mais qu’attend-Il donc quand il n’y a rien, ni personne? Seul s’y trouve l’autre œil, toujours ouvert, toujours attentif et en attente, mais de celui-ci Lui ne sait rien et je ne vous ennuierai à vous le présenter maintenant

L’Étincelle de sa décision première : remplir Sa vie!

Tuesday, April 21, 2009

Enfant unique

Les enfants uniques font plus de bêtises que les autres. D’une part, parce qu’ils se doivent de garder leurs parents bien occupés, de l’autre, parce que, de toute manière, ces enfants n’ont rien de mieux à faire.

Sans être l’enfant de quelqu’un, Dieu est unique. D’ici ses… Maladresses.

Monday, April 20, 2009

Entrevue d’embauche

J’ai rêvé d’être en voyage. Étrange, c’est une chose dont je ne rêve pas d’habitude, car je suis en voyage… la plupart du temps. Mais si les rêves sont envoyés par Dieu et s’Il est aussi tout puissant qu’on le dit, ne pourrait-Il faire en sorte que je sois toujours en état... de voyage ?!

Dieu, je vous embauche, mais avant de vous octroyer ce contrat, pouvez-vous me dire :
Quelles sont vos forces ?
Et vos faiblesses ?

Entrevue d’embauche :
Question 1 : Dieu, auriez-vous l’obligeance de me parler un peu de votre parcours professionnel ?

Histoire d'autobus

De nature plutôt timide, je ne suis pas la personne à commencer une conversation en autobus, mais communicateur est marqué sur mon front assez clairement pour que certains gens le voient. S’ils ont besoin de parler, de se confesser, ou simplement d’obtenir des réponses, ils s’approchent.

Un soir, de retour de mon cours d’anglais, dans l’autobus express, il m’offre la place près de la fenêtre, à côté de lui. « On va se dire des histoires », me dit-il d’entrée de conversation. C’est ainsi que j’ai appris qu’il travaille de nuit depuis l’éternité du temps, que sa voiture est au garagiste, qu’il se sent seul et qu’il écoute de la musique pendant son quart de travail. Et moi, est-ce que je travaille beaucoup ? J’aime ce que je fais ? Non, oui et le ciel est bleu, et le printemps n’attends que mon sourire pour éclore chaque matin.

Chacun son printemps. Le tien est dans ta poche !

Thursday, April 16, 2009

Le cercle

J’ai rongé ma patte comme le renard de l’histoire pour échapper au lien qui me confine dans un cercle. Je la ronge encore, car je n’ai changé que de langue et de place. Le cercle, quoique élargi, m’a l’air d’une barrière infranchissable.

Est-ce que du haut de son ciel Dieu me regarde avec intérêt : petit insecte agité bougeant chaotique à la recherche d’une liberté illusoire ? C’était quoi déjà la liberté ?

Et quand Il s’ennuie de regarder, qu’est-ce que Dieu fabrique encore ? Il a déjà fini Jésus.

Wednesday, April 15, 2009

Varia 2

Le manque de communication est le principal malaise de la société moderne, car se taire, ne pas dire ce que l’on pense est devenu la norme. Le reste en découle… Par contre, on fait plus de bruit pour apeurer le silence.
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Je marche dans la rue d’un pas pressé quand je vois la petite bouche rouge, les yeux de monstre, le restant de la tête tricoté en blanc cassé – paisible créature en laine, perdue par mégarde. Resté seul dans le milieu du trottoir, le gant en forme d’ogre sympathique est plutôt désemparé. Je le ramasse et je le dépose sur un tas de neige. Je sens le regard souriant qui me cherche. C’est un employé d’entretien qui me regarde faire, tout sourire, et je me rends compte qu’il y a un Œil qui voit tous nos gestes, qu’il y a une Attention qui suit nos mouvements et, parfois, nos pensées.


…On voit bien que je vis encore sous l’emprise d’une société totalitaire…

Ou la liberté est-elle justement la possibilité de dire ce que l’on pense et rien de plus?! Sérieux : c’est quoi la liberté?!
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Je reste là, assise, à regarder comme un Dieu mon insecte qui ne cesse de bouger en dépit de l’épingle qui l’attache au morceau de polystyrène. Je pense tout d’un coup que chacun est un insecte empalé qui bouge inutilement en cercle pour s’en sauver, pendant que l’Autre le regarde faire. Quelqu’un qui sait bien que l’insecte restera là, accroché par son épingle jusqu’au dernier souffle, de l’insecte, pas de celui qui regarde. Et si, par hasard, c’est le regard qui meurt en premier, l’insecte continuera son labeur insensé de Sisyphe en essayant de s’extraire du prévu, d’élargir son cercle, de grandir, prédestiné néanmoins à y rester.

Et les voyages dans tout cela ? Est-ce qu’on élargit le cercle en voyageant, ou c’est juste une manière de courir plus vite autour du point fixe ?!

Monday, April 13, 2009

En fleurs


Je suis un cerisier en fleurs, dommage que je ne chante comme un oiseau cardinal…

Mais je parleeeeeeeee!










Friday, April 3, 2009

Thursday, April 2, 2009

Proposition

Si c’est juste de la soumission et du sexe, que les hommes afghans (chiites) ont besoin, je propose qu’on leur donne des vierges poupées gonflables. (Tchador inclus pour respecter les convenances)

Une fois ce problème résolu, ils pourront concentrer leur énergie à la poésie :
Il n’y a pas de plus noble occupation.

Bien sûr, pour combler leur besoin d’honneur,
Ils pourront poser tout autre geste n’impliquant pas de violence envers l’autre…

Je me demande si Allah aura quelque chose à redire…

Wednesday, April 1, 2009

Dieu, oui, encore




Après l’avoir renversée par mégarde,


Dieu s’efforce maintenant d’effacer la grisaille.
Depuis 3 jours déjà, c’est peine perdue.



En manque de solution plus constructive, il s’est mis à pleuvoir…