Wednesday, April 21, 2010

l'histoire du jour

Affamée comme une louve juste sortie de l’hiver, peu après 10 heures du matin, je descends en courant et je me dirige vers le petit restaurant thaï, Taïphon. Comme l’endroit était encore fermé, je regardais déçue le programme, quand le Chef m’a vue et s’est précipité pour déverrouiller la porte. Je lui explique que je suis affamée, mais que je comprends qu’il n’a pas ouvert encore. « No problem, I could prepare something for you, but I have no rice. » « I need something to eat. » Il me dit le nom du plat qu’il allait me concocter (que j’ai oublié sur le coup) et se met au travail, tout en s’excusant que l’opération prendra 5 minutes. Il m’offre une chaise et commence la magie. Silencieuse, je le regarde s’affairer autour des casseroles : mouvements précis, économie de gestes. Je cesse de le regarder, je tombe dans ma boîte à rêves. Cinq minutes plus tard, il met le plat préparé dans une boîte, ajoute une fourchette et une serviette, pose tout dans un sac, me le tend, me dit le prix. Efficace, avec un vague soupçon de sourire.
Je paie, je quitte.

Retournée au bureau, je mange. Il ne me reste qu’à prendre l’avion vers Thaïlande, la bouffe vaut la chandelle!

Monday, April 19, 2010

Un gars et ses agrafes

Avec fracas, la ville est tombée dans le printemps
Poussières de fleurs et d’herbe
Se sont levées
Le bruit des oiseaux a tout couvert

Rescapée par miracle à toute cette débauche,
Je rentre au travail.
Situé dans un grand bâtiment de 15 étages où siègent plusieurs compagnies, mon bureau se trouve au dernier étage.

Trop paresseuse pour emprunter l’escalier,
Aujourd’hui, je monte vite en ascenseur : quatre hommes s’y précipitent.

Trois d’entre eux descendent et celui qui reste s’empresse de leur dire au revoir.
Évidemment, aucune réponse!
Je regarde sa déception, sourire amère-amusé dans le coin des yeux.

Astucieusement, je lui explique qu’ici, On ne dit pas bonjour ni au revoir. On s’ignore.
- Je suis un gars de la campagne, que voulez-vous, réplique-t-il, dépité.
- Une chance que des gens comme vous existent encore, Monsieur, lui dis-je tout sourire.

Avant de descendre, il me sourit gentiment et me souhaite une excellente journée.
Merci, à vous de même.
Et je mets dans ma voix toute la chaleur
qui manque dans une grande ville
comme la mienne.

Sunday, April 18, 2010

Sorcellerie

Devant ma fenêtre,
Il a préparé ses sorcelleries
À la hâte.
Quelques jours plus tard,
Ses fleurs vertes sont sorties

Je lui jette des regards
Il me jette des écureuils

Il a bonne mine
Je suis maussade
Seule avec eux,
Dans ma mansarde…

Wednesday, April 14, 2010

Rimes… pas sublimes

Je rêve
d’une trêve
dans ce rêve qui
crève.

Je vis des aléas
grâce à mes fovéas
Mais je ne me plains pas

Monday, April 12, 2010

Pommes et chaussures ou chaussures et pommes – c’est pareil!

Le temps des pommes s’est pointé un vendredi
Pendant que nous étions dans un très grand centre commercial

Nous ne cherchions rien de particulier.
En bons citoyens modernes, (consommateurs furieux) nous avons quitté le centre avec deux paires de chaussures – les chaussures s’achètent en paire, c’est bien connu! – et avec quelques photos croquées sur le vif…

Et si le temps, soit-il celui de pommes, passe vite
Les pommes sont restées accrochées
Dans la mémoire
De mon Canon

Tout un canon, je vous dis, avec ces petits!

Sunday, April 11, 2010

Breakfast at Tiffany?


Le matin du départ, tout fil d’herbe avait son petit diamant
je me serais crue chez Tiffany : atmosphère feutrée, lumière tamisée
mais le vent soufflait doucement
me rappelant que je suis dehors
partie jouer ailleurs

Plus tard, je suis arrivée pour de bon chez Tiffany : diamants, atmosphère, lumière
Mais pas de fil d’herbe en vue

Par contre, les toilettes étaient en marbre…